La contrefaçon c’est la reproduction / l’apposition, ou l’utilisation d’une marque, d’un modèle, d’un brevet ou d’un droit d’auteur, sans le consentement de son titulaire
Buts de l’action :
– faire cesser la contrefaçon (exploitation non autorisée)
– obtenir des informations précises : mission pour un enquêteur privé
– obtenir réparation (dommages-intérêts)
La contrefaçon peut être prouvée par tous moyens et notamment par la saisie-contrefaçon. La saisie peut être réelle, on prend des échantillons, des produits. Ou la saisie peut être descriptive, on note et décrit les éléments trouvés. Les saisies sont souvent diligentées par des Commissaires de Justice.
Cependant, les tribunaux refusent régulièrement des preuves apportées par les Commissaires de Justice qui ont outrepassé les termes de l’ordonnance par laquelle ils sont missionnés.
Exemple récent d’arrêt en ce sens, Cour d’Appel de PARIS du 30 septembre 2022 « la mesure de saisie-contrefaçon n’investit pas l’huissier de justice d’une mission d’enquête et ne permet pas d’interroger le saisi. Or, en posant des questions directement au manager du magasin pour connaître le matériau de fabrication de la citrouille présente sur les lieux et la date d’entrée en stock de ces produits, l’huissier instrumentaire a dépassé les limites de la mission qui lui était conférée par l’ordonnance en allant au-delà des interpellations nécessaires à l’accomplissement de sa mission. »
Des preuves par « achats tests » peuvent également être apportées, c’est une mission pour un enquêteur privé, professionnel agréé, indépendant des parties !
Définition de la contrefaçon : voir l’article L716-7 du code de la Propriété Intellectuelle
Dans le cadre d’une action en contrefaçon, les poursuites peuvent se faire par le biais d’actions au civil ou au pénal.
Les actions civiles sont souvent préférées par les titulaires de droits, pour faire cesser le trouble et obtenir réparation (y compris destruction de marchandises, information des tiers…)
En matière pénale c’est le ministère public qui décide de l’opportunité de poursuivre ou non.
Pour rappel, la charge de la preuve incombe au demandeur, c’est donc au titulaire de droits de prouver que ses droits sont valables, que la marque est exploitée régulièrement….
Là encore, une enquête d’usage ou un historique d’usage de la marque peuvent être réalisés par un enquêteur privé.